Paranoid est le second album du groupe de heavy metal britannique Black Sabbath sorti le 18 septembre 1970 au Royaume-Uni et le 1er janvier 1971 aux États-Unis.
L'album a été produit par Rodger Bain aux studios Regent Sound & Island à Londres et fut enregistré en deux jours seulement.
Paranoid est le plus grand succès commercial de Black Sabbath. En effet, il fut certifié à sept reprises en tant que disque de platine par la British Phonographic Industry.
De plus, il a atteint la première position du palmarès en Angleterre et la huitième position aux États-Unis.
Les titres les plus marquants sont « War Pigs », « Paranoid » et « Iron Man ».
Cet album a été remasterisé en octobre 2010 sous le format Super Audio CD.
Le disque commence très fort par un accord rugissant qui ouvre la pièce « War Pigs » (qui se traduit par « Les salauds de guerre ») qui est la chanson la plus longue de l'album. La distorsion est rageuse et féroce, annonçant parfaitement la tonalité de l’album. Cette première piste est d’une force peu commune, présentant de nombreuses ruptures rythmiques et des solos particulièrement vifs et inspirés de Tony Iommi. Le titre est une dénonciation féroce de la guerre du Viêt-Nam.
La seconde pièce s'intitule « Paranoid » est le single extrait de l’album et qui lui donne son nom. C’est une chanson concise et brute bâtie sur un riff très simple, mais d’une efficacité indéniable. Les paroles sont une plongée dans la tristesse et la solitude d’un homme.
Elle suivie par « Planet Caravan » qui est une étrange ballade au son étonnant. La guitare de Tony Iommi trace des arpèges distants et mélancoliques. La batterie de Bill Ward a un son beaucoup plus délicat que sur le reste du disque. Le plus marquant de cette pièce demeure la voix de Ozzy Osbourne, sans doute ralentie au mixage, qui est remplie d’un écho envoûtant et qui présente une texture inhabituelle.
« Iron Man » est l'un des titres primordiaux de l’album. Il présente une introduction sinistre à souhait suivie d’un riff comptant parmi les plus puissants et les plus vifs de ce début de décennie. Les solos sont complexes et d’une grande rapidité. Les paroles évoquent le stress post-traumatique d'un soldat.
« Iron Man » est suivie par « Electric Funeral » qui est construit sur plusieurs riffs sombres et distordus soutenus par des effets comme le wah-wah. Le titre est compact et agressif. Il ne présente pas de véritable solo. Ses paroles sont une critique contre la guerre nucléaire.
« Hand Of Doom » est un assez long morceau durant plus de sept minutes présentant des passages menaçants portés par la basse de Geezer Butler et des explosions métalliques menées par Tony Iommi et Bill Ward. Le texte traite du désespoir face à la toxicomanie.
Il est suivi par « Rat Salad » qui est une pièce instrumentale. Elle se caractérise par son rythme galopant et ses nombreuses variations rythmiques et mélodiques.
Enfin, le disque se termine par une chanson divisée en deux parties « Jack the Stripper/Fairies Wear Boots » présentant une introduction en arpèges et des parties rythmiques féroces et obstinées. Le titre parle des mésaventures d’un strip-teaser.
Extraits en écoute